1. Les symphonies de Mozart s'enchaînent dans la pièce à côté à bas volume. C'est la seule façon que j'ai trouvé pour supporter Mozart, en papier peint sonore d'une pièce où je ne suis pas. Parfois même, alors que la chaîne hi-fi continue à diffuser les ritournelles pompeusement sur-enjouées du petit génie de Salzbourg, j'allume la radio qui se trouve à mes côtés sur France Musique; Mozart est alors d'autant plus supportable lorsque la radio diffuse des pièces sombres, modernes.
2. Il y a une vraie jouissance à lâcher prise, ne pas chercher avec manie, voire hystérie -- plein de doute & d'anxiété --, la phrase parfaite. Seulement se contenter de guider mes petits personnages et prendre un malin plaisir à retarder l'issue finale qui les attend irrémédiablement.
16 juin 2005
15 juin 2005
parfois
C'est amusant. Je pensais à l'instant même à écrire quelque chose comme cela. Lié peut-être plus aux rêves que l'on a la nuit que ce rêve éveillé que l'on a parfois.
Cela fait deux jours que je ne cesse pas de rêver, et je me faisais ce constat un peu ridicule de psychanalyste de comptoir, que c'était peut-être grâce à ces rêves-là et surtout les souvenirs que j'en ai, et ceci à toutes heures de la journée, qui me libéraient de cette chose semblable à la mélasse, étrange glue -- cocktail entre l'amertume, le "contrôle" de soi, le désintéressement, cette chose qui se colle à vous et à cause de laquelle vous ne lâchez pas prise; que c'était peut-être grâce à ces rêves-là que j'arrivais effectivement à cette rupture de soi.
J'ai recommencé à écrire. Cela semble peu de chose, et cela n'intéresse personne hormis moi peut-être (et même encore!), mais c'est une sacrée étape. Non pas de l'espoir, juste reprendre contact avec le vide et ne pas s'étouffer d'angoisse face à.
Alors c'est amusant que tu parles de rupture de soi, un peu en écho avec ce "-- et cette envie de s'échapper de ce contrôle omniprésent pour goûter à la liberté de la maîtrise; juste l'envie de faire rupture avec soi-même", écrit ici-même, il y a quelques mois.
Mais il ne s'agit pas d'espoir. Il n'y a pas ici d'espérance qui tienne. Je me dis que l'espoir, c'est juste réserver à cet instant, lorsqu'il est très tard, et que tu n'as plus de cigarette pour finir la soirée, et que tu cours au tabac du coin, avec cet espoir qu'il ne soit pas fermé; l'espoir de ne pas avoir à entamer les mégots du cendrier, à chercher sous le lit une vieille clope tombée inopportunément, s'attaquer un bout de journal et défaire les mégots un à un pour en avoir suffisamment pour la dernière clope, la meilleure roulée du monde -- et objectivement la plus dégueulasse. Quiconque à fumer les fonds de cendrier connaît le goût de cendres qu'ils laissent sur les lèvres. Autant fumer le charbon du barbecue;
-- ce n'est pas de l'espoir; celui-ci est seulement digne pour les révolutionnaires et les utopistes. C'est peut-être juste de la peur en moins, une autre couche de peur qui se décolle et tombe -- cette peur si nécessaire et que les révolutionnaires éprouvent finalement peu, puisqu'ils ont l'espoir avec eux, lorsque les CRS avancent; -- pour extrapoler et faire vite, l'espoir est (peut-être) l'origine du ressentiment.
-- cette peur qui vous rend plus minable que les autres, cette peur qui vous submerge, vous immobilise, vous rétracte du monde, et qui une fois vomie (la peur), vous rapproche de ce "un peu plus vivant". Alors vous pensez être hautain avec ce "un peu plus d'humanité" en plus, mais vous l'êtes bien moins que lorsque vous vous cachiez derrière une assurance feinte. Vous êtes simplement un peu plus humain, avec tout le ridicule et le peu de chose que cela comporte. Juste se rapprocher du peu dechose que l'on est.
Ce n'est pas tout, mais il y a concert du chéri de ma meilleure pote -- avec laquelle j'crèverai probablement.
PS:
Je n'ai pas lu la réponse que tu as faite à mon (long) message écrit l'avant-nuit dernière. J'ai toujours un peu honte de relire ce que j'écris en pleine nuit, après avoir carburé comme un idiot sur les boissons fermentées; et j'ai encore plus honte de lire les réponses qui y sont faites -- c'est un peu comme se refoutre à poil, mais sans l'ivresse; on en a les joues qui rosissent).
PS 2:
-- Il est 2h41; je viens de manger une barquette de frite hors de prix, dégoulinante de ketch-up. C'est une raison suffisante pour ne pas s'éterniser; de plus, j'ai pris un coup de tête par un ivrogne; il a visé à la tempe au lieu du front; je suis sauf et je suis saoûl.
Cela fait deux jours que je ne cesse pas de rêver, et je me faisais ce constat un peu ridicule de psychanalyste de comptoir, que c'était peut-être grâce à ces rêves-là et surtout les souvenirs que j'en ai, et ceci à toutes heures de la journée, qui me libéraient de cette chose semblable à la mélasse, étrange glue -- cocktail entre l'amertume, le "contrôle" de soi, le désintéressement, cette chose qui se colle à vous et à cause de laquelle vous ne lâchez pas prise; que c'était peut-être grâce à ces rêves-là que j'arrivais effectivement à cette rupture de soi.
J'ai recommencé à écrire. Cela semble peu de chose, et cela n'intéresse personne hormis moi peut-être (et même encore!), mais c'est une sacrée étape. Non pas de l'espoir, juste reprendre contact avec le vide et ne pas s'étouffer d'angoisse face à.
Alors c'est amusant que tu parles de rupture de soi, un peu en écho avec ce "-- et cette envie de s'échapper de ce contrôle omniprésent pour goûter à la liberté de la maîtrise; juste l'envie de faire rupture avec soi-même", écrit ici-même, il y a quelques mois.
Mais il ne s'agit pas d'espoir. Il n'y a pas ici d'espérance qui tienne. Je me dis que l'espoir, c'est juste réserver à cet instant, lorsqu'il est très tard, et que tu n'as plus de cigarette pour finir la soirée, et que tu cours au tabac du coin, avec cet espoir qu'il ne soit pas fermé; l'espoir de ne pas avoir à entamer les mégots du cendrier, à chercher sous le lit une vieille clope tombée inopportunément, s'attaquer un bout de journal et défaire les mégots un à un pour en avoir suffisamment pour la dernière clope, la meilleure roulée du monde -- et objectivement la plus dégueulasse. Quiconque à fumer les fonds de cendrier connaît le goût de cendres qu'ils laissent sur les lèvres. Autant fumer le charbon du barbecue;
-- ce n'est pas de l'espoir; celui-ci est seulement digne pour les révolutionnaires et les utopistes. C'est peut-être juste de la peur en moins, une autre couche de peur qui se décolle et tombe -- cette peur si nécessaire et que les révolutionnaires éprouvent finalement peu, puisqu'ils ont l'espoir avec eux, lorsque les CRS avancent; -- pour extrapoler et faire vite, l'espoir est (peut-être) l'origine du ressentiment.
-- cette peur qui vous rend plus minable que les autres, cette peur qui vous submerge, vous immobilise, vous rétracte du monde, et qui une fois vomie (la peur), vous rapproche de ce "un peu plus vivant". Alors vous pensez être hautain avec ce "un peu plus d'humanité" en plus, mais vous l'êtes bien moins que lorsque vous vous cachiez derrière une assurance feinte. Vous êtes simplement un peu plus humain, avec tout le ridicule et le peu de chose que cela comporte. Juste se rapprocher du peu dechose que l'on est.
Ce n'est pas tout, mais il y a concert du chéri de ma meilleure pote -- avec laquelle j'crèverai probablement.
PS:
Je n'ai pas lu la réponse que tu as faite à mon (long) message écrit l'avant-nuit dernière. J'ai toujours un peu honte de relire ce que j'écris en pleine nuit, après avoir carburé comme un idiot sur les boissons fermentées; et j'ai encore plus honte de lire les réponses qui y sont faites -- c'est un peu comme se refoutre à poil, mais sans l'ivresse; on en a les joues qui rosissent).
PS 2:
-- Il est 2h41; je viens de manger une barquette de frite hors de prix, dégoulinante de ketch-up. C'est une raison suffisante pour ne pas s'éterniser; de plus, j'ai pris un coup de tête par un ivrogne; il a visé à la tempe au lieu du front; je suis sauf et je suis saoûl.
13 juin 2005
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