Relecture des premières pages de Habib; elles me sont aussi étrangères que si je n'en avais pas été l'auteur. Rien ne m'intéresse parce que je n'entends rien derrière, aucune voix, aucun souffle qui parle, seulement des mots qui s'alignent, racontent une histoire. Peut-être ne suis-je pas fait pour ce genre de récit -- dont je voudrais qu'il soit tragi-comique, subtile, où le héros serait à mourir de rire et d'une absurdité abyssale.
Et puis vient la réflexion suivante: peut-être que l'écrivain devient lorsqu'il n'est plus dans un souci d'écriture. Peut-être (ah ce fameux peut-être qui dynamite les doutes et assagit les certitudes) suis-je là en train d'écrire une histoire, et non de faire de l'écriture -- puisque tel est ce projet, qui est avant tout de raconter une histoire.
Rien n'est fini.
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