1. Aujourd’hui, mercredi 13 novembre 2008, nous sommes lundi.
2. Il y a des périodes comme celle-ci, où le calendrier subit quelques distorsions. Ensuite, le temps reprend sa mesure, nous nous immisçons à nouveau dans ce jour qui commence avec le réveil et fini avec le coucher – entre les deux, il y a des heures qui passent, avec des choses qui se produisent, mesurablement agréables, désagréables. Nous recollons avec ce qui existe.
3. Là, c’est juste la déconnexion. Après quelques jours où l’avalanche de signes faisait connexion avec des possibles, subitement, retomber face à l’appareil d’état; la révolution ne devient plus possible – du moins pas dans sa forme imaginaire (puisque la révolution n’est la plupart du temps que la mise en scène de son impuissance à changer ce qui l’anime).
4. Alors nous resterons sur nos gardes; pas de méprise sur le bon & le mauvais, sur le vivable, sur ce qu’il y a à voir, à faire, à ne pas faire.
5. Nous sommes des territoires (je suis un pays).
6. Nous avons chacun nos langues, nos frontières, nos économies, nos diplomaties. Il y a les neutres, les puissants, les suiveurs, ceux qui partent en guerre, ceux qui se réforment, ceux qui n’entendent rien. Il y a l’histoire, ses révolutions, ses fins de siècle, le faste des grands régimes, la médiocrité atavique. Je suis un pays qui vient d’un autre pays, ainsi sans fin. Nous avons ou non déclaré l’indépendance avec ce premier pays, nous nous en sommes détachés ou non, en avons gardé des bons rapports diplomatiques, des contentieux sans fin.
7. Nous défendons nos territoires.
(…)
8. La blague du soir: je vais directement passer à la seconde bière.
9. Un jour, tu avais un bouton sur le visage. Quand tu le pressas entre l’ongle de ton pouce et celui de ton index, il n’en sortit rien.
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