"Je suis un voleur, tu es silencieuse."
Bonjour Alice,
1. Le problème de mon chèque est résolu.
2.J'ai été surpris hier soir par ton invitation, j'ai conclu par: "les rêves n'appartiennent qu'à soi". Je ne sais pas en définitive. J'aurais rêvé (et le terme est fortement approprié) t'accompagner, mais je n'étais pas dans les mêmes sensations que toi, pas dans le même univers que le tien, je crois que je t'ai un peu égarée dans mon fauteuil, tu étais perdue alors que je ne voyais qu'un large fauteuil à la clarté du jour. Mais ce n'est pas grave, j'espère que tu as poursuivi tes songes. Je me suis toujours (sic) dit que tes rêves "éveillés" n'étaient que le fruit de l'imagination dont tu ne peux te délester lorsque l'on dort, rêvant la tête soyeuse, en boule dans la couette, là où bien que les yeux soient clos on voit, là où bien qu'il n'y ait nul son provenant de l'extérieur on entend. J'aurais aimé poursuivre avec toi le long de la sinuosité de ton imagination, me perdre également, peut-être guide, peut-être voyageur, fort probablement les deux, l'un l'autre se menant où ils le désirent, sans aucune révolte parce que l'imagination ne serait commune qu'à partir du moment où on ne la contrôlerait plus. Cela demande peut-être aussi de l'entraînement, qui sait! Ce genre de choses est finalement très intime; lorsque je me fonds dans le silence de mes songes (tu sais, les yeux dans le vide, etc.) je ne suis plus accessible parce que je n'existe plus, si ce n'est dans l'univers qui m'est propre et qui se révèle alors à moi. Et il en est certainement de même pour toi. Mais ce n'est pas une utopie que tu as eu hier de vouloir m'emmener là où tu vis les yeux repliés sur ton monde. Il faudrait que je le visite moi aussi, ou plutôt qu'il se révèle à mon regard, sans même le pénétrer, juste le ressentir, ne pas forcément en avoir une description détaillée, mais juste les volumes et les couleurs. Ce n'est qu'une histoire de volonté, et cela prend autant de temps que cela nécessite de confiance.
3. Il y a énormément de choses qui me surprennent, peut-être qu'un jour je t'en ferais part, j'ai l'impression de vivre ce que j'ai commencé à écrire, comme si mon imagination, le fruit même de mes rêveries, prenait le pas sur la réalité.