16 févr. 2005

"Une vitre sur laquelle on s'appuie, au travers laquelle on voit un monde nous échapper. La main aplatie contre la paroi cherche à attraper ce que l'œil aperçoit au dehors. Un monde nous échappe que l'on ne peut acquérir, des histoires se nouent entre des personnes, des amours naissent et meurent, des artistes créent et leurs œuvres se vendent, on parle d'eux comme les amoureux marchent en se tenant le bras, des histoires naissent et meurent, la vie continue parce qu'elle ne peut pas prendre fin. Et tout ceci nous échappe, nous ne pouvons aller en cela parce que nous sommes déjà en cela, nous sommes emprisonnés au sein de l'existence."

1. Courir un peu plus, à chaque instant, à chaque seconde après le temps. Comme si celui-ci était compté; compté non pas vainement comme celui de la journée, d'une heure, de ce temps passé dans les transports en commun, mais le temps avant le point de rupture.

2. Prendre conscience -- ou alors n'est-ce que la pure imagination d'une esprit fatigué -- que ceci est déjà le chemin de la finitude; qu'il ne s'agissait pas de l'ouverture, mais de l'écrasement. Alors il y a le flottement, les instants où ceci est en suspens, juste s'agiter pour se donner l'illusion du mouvement, comme ces images où l'on voit, quand on l'agite un peu, un personnage entrer en action.

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