5 avr. 2005
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Il ne s'agit pas de solutions théoriques, mais d'une recherche autant dans l'écriture que dans l'existence d'une certaine liberté que je n'ai pas, puisque étant sous contrôle permanent. L'idéal, sommairement,serait d'arriver à la maîtrise, comme ces musiciens qui maîtrisent leur instrument sans jamais en avoir appris de leçon; se libérer de l'instrument, quitte à en jouer d'une manière atrophiée, peu conventionnelle, au même titre que Monk jouait du piano avec trois doigts, ce qui ne l'a pas empêché de prendre son pied, et nous auditeurs, de le prendre également. Je suis convaincu d'une (de ma)nécessité au retour d'une approche primaire et purement instinctive; etpar instinct, je ne fais pas référence à du chaos, mais au coup d'éclat-- une espèce de "flot" qui serait maîtrisé, et non plus le résultat du syndrôme de Hugo. Je cause effectivement des problèmes que j'éprouve actuellement, et que j'ai exposé plus haut -- c'est à dire, mon envie de me débarrasser de ces problèmes pour obtenir une "écriture facile" comme tu le dis, même si je le formule plutôt comme la "maîtrise du geste". Et la grande question est de savoir comment lier ce "geste" à la nécessité de ne pas perdre de vue le projet final. Je doute que celasoit possible; l'écriture et la rature forme un couple fragile.