10 oct. 2008

entre les lignes

1. Écrire sur la plénitude, écrire sur le besoin de (la) plénitude, écrire comme l'on s'allonge sur l'herbe,

2. (un réseau n'est pas seulement composé des fils et des points que ces fils relient, mais aussi des espaces qu'il y a entre ces fils et ces points)

3. Au bord des quatre-voies, entre deux rond-points, il y a de l'herbe -- des oiseaux s'y posent, et aussi un mégot de cigarette lancé de part la vitre d'une voiture.

4. Ne pas comprendre ce qui s'écrit. Écrire les phrases qui n'existent pas encore. Envisager l'histoire sous d'autres rapports. Faire apparaître les histoires qu'il y avait autour de cette histoire, comme on écrit les phrases qui n'existaient pas encore.

5. Alors les histoires se connectent, s'entrecroisent, tissent un réseau -- des fils, des points --, et chercher au milieu, dans ces espaces aveugles, autre chose (un nouveau point, inédit, vierge et donc sans définition), que l'on ne comprendra pas mais que l'on écrira -- comme dans les dictionnaires où ne figurent pas tous les mots; "le français comptent beaucoup de mots, mais certainement pas assez pour combler le silence qui nous liait" -- des mots que l'on invente.