1 oct. 2008

maintenant

1. Maintenant ma jeunesse est passée et au dehors, la foule s’amasse toujours autour d’un échafaud.

2. Le plus difficile n’est pas de raconter une histoire, mais de savoir quelle histoire on raconte – et de se demander, finalement, si raconter une histoire est aussi important que cela pour ce que l’on a à dire. Proust courait après le temps perdu, Joyce se contentait d’un 15 juin. Ce qui se dit, n’a pas de début ni de fin, n’entre pas dans une durée vraiment définie. Définir un début et une fin, marque un territoire – et Proust, Joyce, Faulkner, nous ont appris que cela n’avait pas vraiment d’importance, ce début et cette fin, puisqu’il n’y a pas d’histoire mais des histoires (ça me rappelle ce début de Histoire(s) du cinéma de Godard, où il parle des histoires du cinéma) – des histoires que les personnages traversent, en biais, de front ou de dos. Rares sont les héros, les figures (Ulysse, Médée, McBeth, …), nos personnages sont la plus part du temps des gens qui traversent le temps, en bon humain. On choisit l’un deux et l’on s’en sert pour notre récit principal, parce qu’il faut bien raconter quelque chose, tout de même, bien commencer par quelque part.

3. Melville parlait de l’éléphant pour nommer le personnage fondamental d’une histoire – lequel n’est pas nécessairement le plus présent (ex. Kurtz d’Au cœur des ténèbres) – c’est celui qui est tapi dans le fond – les autres sont là que pour la forme.

4. Rien.

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