2 nov. 2010

tirer de bord

1. Enlever, rajouter, enlever, rajouter, enlever, rajouter, enlever à nouveau et rajouter encore, un cycle frustrant qui a duré des mois, durant lequel rien n'a semblé avancer -- ça me rappelle ces mouvements que doivent faire les bateaux à voile pour aller contre le vent -- tirer de bord, dit le matelot. Et puis enfin, le vent tombe, ou du moins le rafiot a retrouvé son cap, la mer est bonne, le vent n'est plus contraire, ça file bon train -- ça commence à ressembler à quelque chose.

1b. Ecrire sur des poubelles.

1c. L'institut comme lieu de confrontation avec le monde extérieur -- et la violence des citadins que l'on veut faire taire en opposition avec la violence muette des pavillionnaires.

2. Idée de projet absurde: chroniquer méticuleusement chaque album de Sun Ra. Rejetée. Commande du bouquin Un noir dans le cosmos. C'est en m'intéressant avec plus d'attention au free jazz que j'apprends les décès récents d'un certain nombre d'eux: Marion Brown, Noah Howard. Toujours cette frustration d'arriver après coup -- au moins avec Dylan, je serai là pour pleurer l'homme et mesurer l'importance de sa disparition.

2b. Autre projet absurde: reprendre certains morceaux des Béruriers Noirs avec mon accordage blues (open tuning C).

3. Non.

4. Oui.

5. Oui, encore oui, et oui.

6. Fury de Lang. La colère, la société, le temps presque arrêté des premières séquences (le type qui galère avec sa copine qu'il ne voit qu'épisodiquement). L'espace-temps réduit à celui de la tragédie.